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Pourquoi procrastinons-nous et comment vaincre la procrastination ?

  • Photo du rédacteur: Laurence Wilmet
    Laurence Wilmet
  • 16 mars 2024
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 avr. 2024

La procrastination est l’un des plus grand obstacle à la mise en œuvre de nos projets. Derrière ce qui pourrait apparaître comme de la paresse, se cache surtout un problème de motivation, d’organisation et dans certains cas, de peurs inconscientes.


Mise au point préalable : Procrastination ou besoin de ‘rien’ ?

La procrastination peut aussi être simplement le reflet d’un besoin de s’accorder du temps, de ne rien faire. Ce qui est loin d’être un problème, même s’il est souvent source de culpabilisation inutile dans un monde qui nous pousse à être en permanence dans l'action et l’efficacité.

Il est important donc, avant toute chose, de pouvoir faire la différence et de vous écouter. Etes-vous en train de procrastiner pour de mauvaises raisons ou êtes-vous simplement à l’écoute de votre corps et de votre esprit, et de vous accorder une pause bien méritée ?

Dans le premier cas, lisez la suite, dans le deuxième, profitez de votre pause. 😊


Les causes de la procrastination

Selon PYCHYL(1), il existe plusieurs facteurs qui rendent une tâche plus facilement « procrastinable »

Ces 7 facteurs sont :

  • Une tâche ennuyeuse ;

  • Une tâche frustrante ;

  • Une tâche difficile ;

  • Une tâche ambiguë ;

  • Une tâche non structurée ;

  • Une tâche qui apporte peu de récompense et peu motivante ;

  • Une tâche manquant de signification personnelle.

On retrouve donc des éléments liés à l'organisation, à la clarté des objectifs et à la motivation. Quant à la difficulté, celle-ci peut-être d'ordre fonctionnelle ou émotionnelle.


Analysons en détail ces différents éléments sous l'angle des neurosciences pour identifier les ingrédients qui peuvent nous aider à vaincre la procrastination.


Comment faire pour éviter la procrastination ?


1. Identifiez votre source de motivation pour chaque tâche


Sans motivation, pas d’action. Si l’on ne prend ni plaisir à faire, ni au résultat obtenu, peu de chance que l’on se mette en mouvement.


Les neurosciences nous enseignent qu’il existe différentes sources de motivation et toutes ne nous mettent pas en action de la même manière. Regardons-cela en détail:

  • Motivation primaire ou intrinsèque : Ce sont toutes les choses que l’on fait par pur plaisir sans attente du résultat. Il est rare que l’on repousse les tâches qui appartiennent à cette catégorie. Au contraire, on va s’y plonger pour ne pas faire les autres et se donner bonne conscience ou se ressourcer 😊. Elles sont identifiables par des phrases du type : ‘J’AIME’, ‘CELA ME FAIT DU BIEN DE’, ‘CELA ME VIDE LA TETE DE FAIRE’.

  • Motivation secondaire ou extrinsèque : Ce sont toutes les tâches ou comportements qui nous procurent du plaisir par la réussite, l’atteinte du résultat (ex : je nettoie pour avoir une maison propre) ou la volonté d’échapper à un résultat déplaisant (ex : j’étudie pour éviter d’avoir une mauvaise note). Ils sont identifiables par des phrases du type : ‘IL FAUT’, ‘C’EST BIEN DE’, ‘JE DOIS’. Quand on démarre un projet, les résultats ne sont pas toujours immédiats, cela peut amener à une baisse de motivation. Il est donc important de progresser par étapes. CONSEIL : Dans une même journée ou dans votre semaine, ménager votre énergie en équilibrant des tâches que vous faites par pur plaisir et des tâches plus contraignantes. Interrogez-vous également sur ce que ce projet signifie pour vous. Souhaitez-vous vraiment qu'il aboutisse? En avez-vous vraiment besoin?



2. Avancer étape par étape: avec chaque fois, un objectif et une échéance bien définis. 


Bougez pierre après pierre pour déplacer la montagne. Avant de vous lancer, identifiez toutes les tâches à accomplir pour atteindre votre objectif et assurez-vous que chacune d’elles ait une échéance bien définie. Commencez par des tâches faciles, valorisantes qui apportent des résultats visibles et concrets et qui vont renforcer la confiance.


CONSEIL : Assurez-vous de découper votre projet en tâches suffisamment petites pour vous permettre de voir rapidement des résultats. Cela aidera à maintenir votre motivation secondaire au top.


3. Identifiez et évacuez les peurs qui peuvent être associées à certaines tâches.


Lorsque les tâches ou la manière de les faire vont à l’encontre de notre système de valeur (ex: ce n'est pas bien de se mettre en avant) ou que les attentes associées (souvent celles que l’on s’impose à nous-même) sont trop grandes, cela peut déclencher des peurs, du stress et donc de l’inaction.


Essayer d'identifier les pensées associées aux tâches que vous avez tendance à repousser. S'agit-il de croyances liées à votre éducation ou à votre système de valeur. Ou s'agit-il de peurs d'échouer, d'être jugé?


Voici quelques conseils :

  • Essayez de questionner l’origine de la peur, en questionnant plusieurs fois ‘pourquoi’, afin d’identifier les raisons réelles de la peur qui se cachent derrière la première expression souvent superficielle. Ex : Vous n’avez pas peur de prospecter, vous avez peur que l’on vous juge incompétent.

  • Plongez-vous dans votre peur, embrassez-la, et interrogez-vous sur ce qui pourrait vous arrivez de pire dans la situation évoquée. Analyser sa peur permet de l’apprivoiser, d’y faire face. Plus vous tenterez de l’ignorer, plus vous l’amplifierez.

  • Placez-vous la barre à la juste hauteur ou vous imposez-vous des exigences de perfection irréalisable ? Le perfectionnisme est l’ennemi de l’action et est souvent le signe d’un hyper-investissement. S’en débarrasser est un travail de longue haleine mais nécessaire pour avancer plus sereinement. Un petit crédo accroché devant mon bureau me le rappelle chaque jour « Fait est mieux que parfait ! »

  • Entrainez-vous sur des situations à peu d’enjeux et accumulez les succès, cela améliorera votre confiance. En cas de perfectionnisme, utilisez ces situations également pour vous entrainer à en faire moins, mesurez les bénéfices de ce mode de fonctionnement.

  • Enfin, soyez bienveillants envers vous-même. Les peurs sont parfois associées à un manque d’estime de soi et à une attente de valorisation par les autres. Les critiques redoutées sont souvent les compliments que l’on espère et que l’on n’ose pas se reconnaitre. Alors, adoptez la verve et le panache de Cyrano de Bergerac, servez-vous d’auto-critiques et de compliments et n’attendez pas qu’on vous les serve.


Les conséquences de la procrastination :

Au-delà de ne pas faire avancer vos projets, la procrastination peut être source de stress inutil et vous entrainer dans une boucle ‘négative’ qui peut peser sur votre moral et vous amener à perdre confiance en vous.

  • Stress de la dernière minute : si certains pensent que c’est le stress qui les fait avancer, travailler sous pression n’est bon pour personne. Et il s’agit de plus d’une fausse croyance. Ce n’est pas le stress qui vous rend plus efficace, c’est simplement que dans la balance entre deux motivations secondaires - obtenir le résultat positif de la tâche à accomplir VS la peur de la conséquence négative de ne pas la réaliser - la première l'a emporté et vous a mis en action.

  • Mauvaise image de soi : ne pas avancer, ne pas délivrer, décevoir... peut générer des émotions négatives et un sentiment de culpabilité.

  • Qualité du travail : si fait en dernière minute, la qualité de votre travail peut être moindre que si vous prenez le temps de vous préparer. Le résultat n’étant pas à la hauteur de vos attentes, il empiètera un peu sur votre motivation, et inscrira nouveau souvenir négatif associé à la tâche. Mieux vaut s’en passer.

  • Réprobation : les retards peuvent vous exposer à la réprobation de votre entourage ou de vos collègues.


La procrastination fait partie de notre vie quotidienne. Adopter cette attitude de temps en temps n’est donc pas problématique, et vous savez/saurez en général vous remettre en action quand c’est nécessaire. Si vous avez tendance à procrastiner sur toutes vos tâches et actions, vous vous trouvez peut-être dans un endroit, un moment de vie qui ne vous convient plus. Il est important de vous questionner à ce sujet et d’évaluer d’autres options pour vous.

Pour le reste, appliquez les quelques conseils de cet article pour réveiller tous les possibles qui sont en vous.

 

Besoin d'un coup de pouce pour arrêter de procrastiner? Prenez rendez-vous pour vous remettre en action.

 
 

Laurence Wilmet
info@monprojetetmoi.be  0496/27.72.05

©2023 Laurence Wilmet

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